" Seule m'attire la plus haute marche de l'escalier.
Certains dorment ou jouent sur la plus basse.
Qui a raison ? "
Sabine Sicaud
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" Seule m'attire la plus haute marche de l'escalier.
Certains dorment ou jouent sur la plus basse.
Qui a raison ? "
Sabine Sicaud
" Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous. "
Paul Eluard
Dieu crée la femme
Pense aux plages, pense à la mer,
Au lisse du ciel, aux nuages,
A tout cela devenant chair
Et dans le meilleur de son âge,
Pense aux tendres bêtes des bois,
Pense à leur peur sur tes épaules,
Aux sources que tu ne peux voir
Et dont le murmure t’isole,
Pense à tes plus profonds soupirs,
Ils deviendront un seul désir,
A cela dont tu chéris l’image,
Tu l’aimeras bien davantage.
Ce qui était beaucoup trop loin
Pour le parfum ou le reproche,
Tu vas voir comme il se rapproche
Se faisant femme jusqu’au lien,
Ce dont rêvaient tes yeux, ta bouche,
Tu vas voir comme tu le touches.
Elle aura des mains comme toi
Et pourtant combien différentes,
Elle aura des yeux comme toi
Et pourtant rien ne leur ressemble.
Elle ne te sera jamais
Complètement familière,
Tu voudras la renouveler
De mille confuses manières.
Voilà, tu peux te retourner
C’est la femme que je te donne
Mais c’est à toi de la nommer,
Elle approche de ta personne.
Il faut savoir être un arbre
Il faut savoir être un arbre durant les quatre saisons,
Et regarder, pour mieux se taire,
Ecouter les paroles des hommes et ne jamais répondre,
Il faut savoir être tout entier dans une feuille
Et la voir qui s’envole.
Saisir
Saisir, saisir le soir, la pomme et la statue,
Saisir l’ombre et le mur et le bout de la rue.
Saisir le pied, le cou de la femme couchée
Et puis ouvrir les mains. Combien d’oiseaux lâchés
Combien d’oiseaux perdus qui deviennent la rue
L’ombre, le mur, le soir, la pomme et la statue!
Jules Supervielle
Dévore, feu, beau feu aux langues de démones
tous ces papiers, ces livres, ces lettres mortes,
et de vieil homme plein de rancœur et plein
de nuit, dévore-le
avec le mauvais drame de sa vie, cette vieille
partition à une seule main sur la scène du cœur
tandis que l’autre dans la coulisse bat le vide,
cherchant quoi ? un amour
qui ne ferme pas à clef les battants
de l’horizon, mais porte plus haut que nous
ses flammes dans le soir qui s’étire : amour
qui te ressemble feu,
mais comme une pierre dans la paume de midi.
Guy Gofette
En tous les cas, si c'est un lapin, ce n'est pas malin...
Agnès