Détour ne ment
je reviens
je vais m'asseoir en haut de mon escalier géant
face aux horizons face aux océans
face à moi à toi
qui arrivera peut-être
sur la vague en ressac
une nuit un jour
quand je ne t'attendrai plus
la terre en jalousie a cassé les nuages
en déversant la pluie
dans les éclairs d'orages
l'aube dans cette rage a noirci
le soleil
je veux porter un vers
puis deux puis davantage
aux coquilles de voix
la vie n'est qu'un souffle
l'enfance est son air
son a-ria
un sou-pir
d'une éternité minuscule
musicale
plutôt que de m'en plaindre
je respire plein les yeux
butinant mes aubes
et mes crépuscules
dans chaque jour qui passe
se niche une vie entière de saisons
en désordre
des humeurs d'arc-en-ciel
des orages de passage
des lumières et des ombres
des espérances
des larmes en sourires
des petits mensonges
des grandes vérités
ou peut-être l'inverse
un temps entre miel et désenchantement
mais toujours dans l'envie
cette enfance qui s'attarde
qui ne se rendra pas...
A.C
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