Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 17:17

..." Montre tes yeux, entraîne les autres dans ce qui est profond, prends soin de l'espace et considère chacun dans son image. [...] Surtout aie du temps et fait des détours. Laisse-toi distraire. Mets-toi pour ainsi dire en congé. Ne néglige la voix d'aucun arbre, d'aucune eau. Entre où tu as envie et accorde-toi le soleil . [...] Mets-toi dans tes couleurs, sois dans ton droit, et que le bruit des feuilles deviennent doux. Passe par les villages, je te suis.

 

Par les villages, Peter Handke

Partager cet article
Repost0
25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 14:54

Souffleurs de motsSouffleurs de mots

par mercure-mot-chrome.over-blog.com

 

...une image qui me plaît...une belle initiative

poétique et humaine

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 22:13

 On s’aimera

Pour un quignon d’ soleil
Qui s’étire pareil
Au feu d’un feu de bois
On s’aimera
Pour des feuilles mourant
Sous l’œil indifférent
De Monseigneur le Froid
De Monseigneur le Froid

On s’aimera cet automne
Quand ça fume que du blond
Quand sonne à la Sorbonne
L’heure de la leçon
Quand les oiseaux frileux
Se prennent par la taille
Et qu’il fait encore bleu
Dans le ciel en bataille
Dans le ciel en bataille

On s’aimera
Pour un manteau pelé
Par les ciseaux gelés
Du tailleur des frimas
On s’aimera
Pour la boule de gui
Que l’an neuf à minuit
A roulée sous nos pas
A roulée sous nos pas

On s’aimera cet hiver
Quand la terre est peignée
Quand s’est tu le concert
Des oiseaux envolés
Quand le ciel est si bas
Qu’on l’ croit au rez-de-chaussée
Et qu’ le temps des lilas
N’est pas près d’être chanté
N’est pas près d’être chanté

On s’aimera
Pour un tapis tout vert
Où comme les filles de l’air
Les abeilles vont jouer
On s’aimera
Pour ces bourgeons d’amour
Qui allongent aux beaux jours
Les bras de la forêt
Les bras de la forêt

On s’aimera ce printemps
Quand les soucis guignols
Dansent le french-cancan
Au son du rossignol
Quand le chignon d’hiver
De la terre endormie
Se défait pour refaire
L’amour avec la vie
L’amour avec la vie

On s’aimera
Pour une vague bleue
Qui fait tout ce qu’on veut
Qui marche sur le dos
On s’aimera
Pour le sel et le pré
De la plage râpée
Où dorment des corbeaux
Où dorment des corbeaux
.

Léo Ferré

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 21:18

O vol

 

La mer est passée
de la couleur papier d’alu
à la couleur djin sale
le ciel a pris un coup de sang
et les nuages filent doux
dans combien de foulées le petit blanc liseré
libèrera-t-il le soleil

l’homme s’est arrêté
il faudrait être fou
pour pédaler davantage

 

Paul Fournel

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 21:02

Extrait :

 

Un visage d’enfant est comme un miroir. Tout brûle, la tristesse, la sagesse. Et de ces feux monte un éclat de rire. Une fraîcheur.
L’enfance passe de l’orage à l’averse, de la face grimaçante au sourire de béatitude, comme si l’argile de son front était pétrie par l’eau, l’air, les doigts de la lumière. La pauvreté parfois y creuse des cernes.
Je ne leur apprends rien qu’à regarder la terre. À la sentir ferme sous leur pas. Je leur tiens la main.
Je vois là où ils vont tomber et trouve des mots qui rassurent. Des mots qui relèvent.
L’enfant ne sait pas que ses yeux le conduisent vers l’amour ou la haine.
J’éprouve mon regard avec eux et ce n’est plus me connaître mais m’ouvrir. L’herbe de l’enfance me réconcilie.

 

Dominique Sampiero

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 13:33

Aurore midi après-midi et crépuscule, DaliAurore midi après-midi et crépuscule, Dali

par mercure-mot-chrome.over-blog.com

 

....le passage du temps...

 

A.C

Partager cet article
Repost0
16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 17:28

Holy était une baleine, une baleine bleue qui souhaitait écrire de la poésie. Elle disait que la lune est un pays où s'arrête un visage. Mais une algue lui avait laissé entendre que ses mots tourmentaient les eaux, troublaient les courants, affamaient les océans.
Se sentant coupable, Holy alla s'échouer sur le sable dans l'espoir d'y tracer une chanson silencieuse comme on écrit une image en bordure d'une plage et qui serait connue d'elle seule.
Le sable l'accueillit avec plaisir. Mais Holy avait de la peine à écrire son chant avec ses nageoires lourdes, qui lui semblaient malhabiles et qui creusaient des trous au lieu de dessiner des gammes de mots.

- " Voilà le sable livré à l'anarchie " crissa Bernard L'hermite, d'un ton sec.
Holy qui éprouvait de plus en plus de culpabilité, se démena pour faire des trous plus soignés jusqu'à oublier sa chanson.
Séléna qui avait tout vu, lui chuchota :
- " Une vie rêvée n'appartient à personne, l'eau mêlée de vent effacera tout de ton rêve. Ta chanson est faite pour les profondeurs, pas pour le sable, même s'il te porte, il aura vite fait de t'abandonner."
Holy écouta attentivement la voix de la lune. Elle offrit son chant aux vagues, qui depuis inlassablement murmurent sa soif d'amour et de poésie.

 

Agnès

Partager cet article
Repost0
14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 12:24

Cadaques Dali
Cadaques Dali
par mercure-mot-chrome.over-blog.com

 

Toile : Port Alguer ~ 1923

Partager cet article
Repost0
5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 22:46

The Artist est un film magnifique (les acteurs aussi) rendant hommage au cinéma muet et aux artistes qui allaient connaître le parlant.

Un fim magique pour moi qui pour la première fois ai pu voir un film muet en noir et blanc sur grand écran.

 

Charlie Chaplin disait : " Je crois au pouvoir du rire et des larmes comme contrepoison de la haine et de la terreur. Les bons films constituent un langage international, ils répondent au besoin qu'ont les hommes d'humour, de pitié, de compréhension."

 

A.C

Partager cet article
Repost0
5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 22:34

Les Femmes du 6è Etage de Philippe Le Guay

 

avec B. Ojea, C. Maura, C. Galan, F. Luchini, L. Duenas, N. Verbeke, N. Solé, S. Kiberlain

 

Une comédie qui ouvre les portes d'un monde sans botox, sans calcul et sans tricherie avec des actrices espagnoles irrésistibles de naturel ; Fabrice Luchini et Sandrine Kiberlain sont épatants dans leur rôle.

 

L'histoire :

 

Paris, années 60. Jean-louis Joubert, agent de change rigoureux et père de famille "coincé", découvre qu'une joyeuse cohorte de femmes de ménage espagnoles vit...au sixième étage de son immeuble bourgeois. Maria, la jeune femme qui travaille chez lui, lui fait découvrir un univers exubérant et folklorique à l'opposé des manières et de l'austérité de son milieu.

Touché par ces femmes pleines de vie, il se laisse aller et goûte avec émotion aux plaisirs simples pour la première fois. Mais peut-on changer de vie à 45 ans ?

 

A.C

Partager cet article
Repost0