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19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 17:37

 


 
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19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 17:00

...

Aimer, c'est l'innocence éternelle, et l'unique innocence est de ne pas penser

 

 

et dans ce temps où "un certain vide sidéral" se fait ressentir ( temps des soldes : vestiges de notre

civilisation ?)

 

 ...écouter de la musique ou/et lire Christian Bobin nous renvoie de la lumière :

 

" Dans la cuisine, des roses minuscules, adorables. Deux sont en grande conversation, appuyées l'une sur l'autre.

Quand je quitte l'appartement, je les regarde et j'ai le sentiment de partir en laissant la lumière..."

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 15:52

 


 
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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 15:03

Vermeer, La femme en bleu lisant une lettre
Vermeer, La femme en bleu lisant une lettre
par mercure-mot-chrome.over-blog.com

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 14:55
Deux chevaux reliés l'un à l'autre.
L'un à l'autre pour la même cause.
L'espoir, l'espérance...offrir aux familles, aux êtres, et même à la nature du bonheur dans les rencontres.
Finalement, ceux sont eux les guides, peut-être davantage que la main qui tient le harnais.
Je ferme les yeux...et je me souviens...d'un cheval de mon enfance, qu'on appelait Bijou. J'entends encore le son de ses sabots sur la route rocailleuse, le fermier marchait à ses côtés. Dans la charrette, des vivres pour les villageois, qu'il livrait. La charrette lui servait d'épicerie ambulante, il y avait des fleurs des champs, il y avait du pain, des oeufs...et du tabac parfois...
Ainsi, tous les deux parcouraient les chemins pour arriver chez les habitants du hameau. Hameau, tiens, un joli nom, pour un lieu de rencontres entre les êtres et les mots...les émotions simples...
Parfois, ils s'arrêtaient très longtemps, papotant sur tout, sur des petits riens, sur le temps, sur la vigne à rafraîchir, le champ de luzerne à faucher, sur les blés à couper, et les cancans évidemment.
Bijou, lui, écoutait de ses oreilles tendues, donnait de temps à autre un coup de sabot révélateur, montrant son impatience à reprendre la route et son ras-le-bol de devoir faire trop longtemps le poireau.
Puis un jour, plus rien...les pas de Bijou se sont tus. Un peu de notre enfance a disparu ou comme une chanson lointaine emportée par le vent derrière les vallons et qui revient nous chanter sa fredaine dans le présent.
Deux chevaux... reliés l'un à l'autre.
Le passé lié au présent.

A nos présents multicolores...alors il me vient toutes ces questions :
Pourquoi concilier tous les mondes est-il si difficile aujourd'hui ?
Pourquoi chercher à "dématérialiser" toute chose qui autrefois apportait du bonheur à certains ?
Pourquoi se débarrasser des disques vinyl, parce qu'il existe des cd ?
Pourquoi chercher à éteindre les livres par les i-pad ?
Pourquoi chercher à tout jeter ?

Pourquoi ne pas vivre avec les deux, passé et présent ou plus exactement pourquoi le OU doit l'emporter sur le ET ?

 

Agnès

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9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 16:50

 

MADEMOISELLE PAROLE ET MONSIEUR PENSÉE

 

1.

J’ai parlé d’une manière plutôt
Différente
Trop triomphante
Mademoiselle
J’espère que
Vous n’y voyez pas d’offense
Ce ne sont, après tout,
Que des paroles d’un poète
Et vous savez qu’il est permis
De mettre à nu
Des pensées habillées
Et de couvrir leur nudité
D’habits de mon imagination
Ou bien
Vous aurait-il convenu
Que je vous dise tout simplement
Que je vous aime
Les mots que chacun dit
À qui il veut
Comme l’époux à son épouse
Mademoiselle
Je vous prie de les reconsidérer


2.

Bien entendu
Les pensées sont vides sans la parole
Ou bien la parole
Est dénuée de sens en l’absence de l’esprit
Vous êtes si adorable
Vous êtes Mademoiselle Parole
Et je suis Monsieur Pensée
Depuis toujours j’ai vu ainsi les choses
Moi-même avec vous-même et avec moi-même
Et cette formule-même d’amour
En n’importe quel lieu
Si toutefois elle peut survivre
À la modernité

Alors Mademoiselle Parole
Votre attrait est fort
Quand Monsieur Pensée
Vous prête son charme


3.

Allons
Réconcilions-nous
Car le silence
Inquiet surveille
Ce qui doit nous arriver
De toute manière
Mademoiselle Parole
Je voudrais vous donner un baiser
Un seul
N’étant pas sûr comment
Pourraient le suivre un deuxième et un troisième
Laissez vivre sans entrave la liberté

Laissez la parole
L’esprit
Dire
Ce qu’ils veulent

Maintenant je veux
Mon premier baiser

 

Jeton Kelmendi

 

Poèmes adaptés en français par
Athanase Vantchev de Thracy

 

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 17:07

" Nous mesurons la valeur de l'individu à la somme de ses désaccords avec les choses, à son incapacité

d'être indifférent, à son refus de tendre vers l'objet."

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 14:21

Ils cassent le monde
En petits morceaux
Ils cassent le monde
A coups de marteau
Mais ça m'est égal
Ca m'est bien égal
Il en reste assez pour moi
Il en reste assez
Il suffit que j'aime
Une plume bleue
Un chemin de sable
Un oiseau peureux
Il suffit que j'aime
Un brin d'herbe mince
Une goutte de rosée
Un grillon de bois
Ils peuvent casser le monde
En petits morceaux
Il en reste assez pour moi
Il en reste assez
J'aurais toujours un peu d'air
Un petit filet de vie
Dans l'oeil un peu de lumière
Et le vent dans les orties
Et même, et même
S'ils me mettent en prison
Il en reste assez pour moi
Il en reste assez
Il suffit que j'aime
Cette pierre corrodée
Ces crochets de fer
Où s'attarde un peu de sang
Je l'aime, je l'aime
La planche usée de mon lit
La paillasse et le châlit
La poussière de soleil
J'aime le judas qui s'ouvre
Les hommes qui sont entrés
Qui s'avancent, qui m'emmènent
Retrouver la vie du monde
Et retrouver la couleur
J'aime ces deux longs montants
Ce couteau triangulaire
Ces messieurs vêtus de noir
C'est ma fête et je suis fier
Je l'aime, je l'aime
Ce panier rempli de son
Où je vais poser ma tête
Oh, je l'aime pour de bon
Il suffit que j'aime
Un petit brin d'herbe bleue
Une goutte de rosée
Un amour d'oiseau peureux
Ils cassent le monde
Avec leurs marteaux pesants
Il en reste assez pour moi
Il en reste assez, mon cœur

Boris VIAN, Poésies

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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 18:18


Mais le temps des cailloux, du peigne qui accroche et
du boitement des chiens,
le temps qui tousse dans les caves,
le temps du fossoyeur qui creuse la terre
comme s’il voulait rejoindre une vie plus authentique,
le temps des vertèbres du cou quand on saute
au-dessus du feu de la Saint-Jean,
le temps qui a besoin de toute notre aide :
lui, garde encore un poids minime.
L’art a commencé avec la chute des anges.
Mais eux aussi ont bu du vin, ils ont rompu le pain,
eux aussi ont dormi avec des femmes mortelles-
et c’est pourquoi nous sommes ivres et cherchons de nouveau les signes,
comme sur une table les entailles du couteau d’Orphée…

 

Vladimir Holan, Une nuit avec Hamlet et autres poèmes, Préface d’Aragon, traduit du tchèque et présenté par Dominique Grandmont.

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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 18:13

Ses rêves lui font croire qu'elle est éveillée
un ange balaie sa cuisine
un troupeau de buffles est lâché dans sa lampe

Renversée la ville autour d'elle
persuadés de frapper à une porte ses poings martèlent un sol fermé
à clé

Le rêve dit-elle est lieu de sépulture et de séparation

Elle rêve comme elle écrit
par hachures parallèles qui se rencontrent hors de la page

Dessine-moi un rêve dit-elle à sa main
qui creuse un trou l'emplit de cris
esquisse une maison
l'ange qui en balaie le sol a besoin d'un tiroir pour y ranger ses
ailes


Vénus Khoury-Ghata, Les obscurcis

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