Les pas
Les pas sur la neige
Les pas sur le sol
Les pas sur la lune
Les pas oubliés
Dans la brume
Les pas sans
Les passifs
Les passerelles
Les passantes
Passagères sous la pluie
Les pas perdus
Dans l'attente
Les pas frappés
Sous les bottes
Menaçantes
J'entends encore
Tes pas qui fuient
En mourant
Lentement
Dans la nuit
A.C
Debussy, Des pas sur la neige
Le BARROCO THEATRE présente TRANCHES DE QUAIS...
de Yannick Nédélec
Mise en scène : Vincent Dubois
Décor : Luc Boissinot
Costumes : Jeanne Carvin
Avec Laurent Prou
" Un aéroport, une gare, un quai...Il y a ceux qui sont revenus de tout, ceux qui sont partis de rien, ceux qui se perdent, ceux qui se retrouvent..."
Espace Jacques Villeret, Tours
Vendredi 25 Mars 2011 - 20h30
http://www.barroco-theatre.com
A.C
Quand la nature reprend ses droits, elle ne fait pas de cadeaux...Aujourd'hui la population japonaise...L'homme n'est rien à côté d'un tsunami, et ne peut rien contre la force d'un tel tremblement de " mer " .
Ce qui est effrayant, c'est d'entendre, en parallèle dans les médias la chute de certaines valeurs boursières, alors que des êtres humains ont perdu la vie, d'autres sont portés disparus, sans oublier les conséquences résultant d'installations de centrales nucléaires, destructrices pour l'écosystème et l'homme, dont celui-ci n'avait pas prévu la fragilité face à un tel phénomène naturel , alors que le Japon est une île sensible aux séismes.
Egalement, ce qui est effroyable, c'est de savoir qu' en même temps un dictateur n'a de cesse de décimer une partie de sa population, les opposants et qu' ailleurs encore, on se bat jusqu' à la mort pour un territoire, alors que chacun a le droit à une place sur la terre.
Agnès Chêne
Epave
Pourquoi ici la paix et le vent du silence
Pourquoi là-bas la faim, la fin, des fins dans la tourmente
Pourquoi ici de l'air, de la chaleur, du pain
Pourquoi là-bas la peur, la haine, poison et dénuement
Et des hommes d'enfer
Des coups, des coups d'argent
Des coups du sang du fer
D' inhumaines douleurs en fous hululements
Corps de vies perdues en vains gémissements
Epaves dans la rue
Epaves aux souvenirs
Epaves dans les nues
Epaves sans désirs
Carré de carton pâte
D'une chair qui se gâte
Et qui se sent moisir
A la vie
Qui se jette
Pieds nus
Tout au fond de l'abîme
A la vie
Qui s'émiette
Bouches bées
Tout au bord de l'infime
Narcisses de cimetière
Epaves dans les rues
E-paves dans les rues
A.C
Coeur de pierre ou coeur dans la pierre
On me genèse pierre
au coeur dur
solide
abrupt
minéral
je vis l'érosion
je fissure
sous les caprices des saisons
je break
je fends
je m'arête
sous le cataclysme des vents
je ricoche
je m'écorche
je perds mon allure
malhabile
fragile
suis-je plus ambigüe
que les roses
qui vous piquent
les mains
la chair à vif
en les cueillant
car
je peux être aussi
maison
de lutins
sans fenêtre
sans barreaux
aux toits givrés
d'un bleu nuit
presque violet
ou
lamelles d'oranges
gorgées de jus mûres
à souhait
de troublantes annelées
de petits beignets sablés
ou
fine odeur versée
dans les paniers
de pluie
eau à votre bouche
qui appelle
émoustille
vos narines
d'un sucre chaud caramel
Masuyite
Lazurite
Vanadite
Brillances de mosaïque
vitraux qui implosent
images surréalistes sorties d'un autre temps
où tout flotte un instant
intensément...
A.C
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A.C
Un beau samedi
Impatiences d'autos
clameurs d'enfants
le ciel est si joyeux
gris chantant
chantant le vent s'amuse
dans les marronniers
au feuillage discret
je sens la brûlure d'une étoile
je poursuis ma course
immobile
sur la crête du temps
le grand rien peut attendre
un beau samedi
quelqu'un passe
ne le sait pas encore
A.C
Le Barbier de Sibérie réalisé par Nikita Mikhalkov en 1998
Musique : Edouard Artemiev...sur la trame du Mariage de Figaro de W. A . Mozart