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1 janvier 2011 6 01 /01 /janvier /2011 08:53

En portée

 

 

Porte à porte nous passons

Le voile des ombres

La joie sage qui nous porte

Est vierge d'illusion

 

Nous passons

 

Au beau milieu

Des pas vus pas pris

Et par les mille lieux

Où se perdurent nos pas

Nous n'avons pas fait mieux

Que d'être

Que d'être

Et pas

 

Nous passons

 

La caravane caracole

Par les sentiers de l'enfance

Téléporte

Court  les circuits

Trace ses sillons d'éclairs et d'échos

Dans la coulée des entêtés

 

Nous passons

 

Nous habitons

Nous habiterons l'étincelle des mots en allés

 

Où s'en vont les chevaux

Quand ils se lèvent

L'écume de sable à leurs sabots

 

 

Agnès Chêne

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 12:30

P3180010

 

 

 

Le passage

 

 

Trois heures du matin.

 

Une voix légère, douce

et acidulée, perce le silence.

La part manquante de l'amour...

La voix immatérielle de la neige. En sourdine.

Mélodie pour la nuit

Quatuor de Borodine.

Si loin, si près, au passage.

 

Quelqu'un habite le Passage

Quel cavalier blanc

 

Les voies fuient dans le bleu noir de la nuit

Il reste peu de temps jusqu'au matin blême

 

Un sourire

Une fleur

Un frisson

Un parfum.


Un cri en thème.

 

Thème

Thème

T'aime.

 

Dormons

 

 

 

A.C

 

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28 décembre 2010 2 28 /12 /décembre /2010 12:33

Dans l'attente du jour

 

 

Dans la paume de brume

Dans l'embrasement du soir

Une libellule affublée de lumière

imite la lune et son chapeau de lait

 

Une mouette qui passe par là

y trempe ses ailes et ses pinceaux

pour dessiner une ombre

au-dessus du vallon

 

Il est encore trop tôt

j'ai oublié l'eau pure

dit-elle

traversé les feuillages verticaux

en me couvrant de mousse

 

Dans l'attente

je verse mes couleurs

dans le puits de l'azur

pour que jubile le jour

 

Un enfant assis

sur le liseré d'un trottoir

pointe la lune :

 

"Donne-la moi"

 

 

 

A.C

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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 15:51

Le vent qui parle

 

 

Il ne faut rien faire

Il ne faut rien dire

Il ne faut rien transformer

Tout est normal

C'est comme ça

Jeudi comme aujourd'hui

Tout doit rester ainsi

 

Il faut couturer sa bouche

Il faut écraser ses yeux

Il faut claque murer son coeur

 

Il faut tout laisser derrière la porte

Enfermer

S'enfermer

fffffff....faux

pas envie

 

On n'a qu'à confier son secret à l'arbre

ou à la clef

Il fait si beau

Il fait si beau passer

passé

 

J'entends la voix du vent

 

 

 

A.C

 

 

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 11:52

Voyageur de la brume

 

 

J'ai aimé dans le mi-clos des vérandas

la lumière infime qui révèle

les lentes danseuses de fumée en ronde de pluie

 

Comme assurées de leur fragilité musicale

elles sont venues par leur jeu

des cloisons de bruine

déjouer les partitions du jour

 

Elles ont laissé dans ma voix

un pli couleur d'étang vif

qui sème l'éclisse

parmi les mots

 

Jusqu'au dernier quartier du rêve

sur un visage d'eau nue

 

Pointillé des étoiles...

 

 

 

A.C

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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 12:29

Réveil

 

Je suis le scribe

de ma mémoire oubliée

et j'ai de l'encre

au bord des lèvres

 

Il est long en bouche

le petit mot

le petit mot

de rien du tout

qui remue

qui remue

avec un U

les deux bras tendus

que tu t'égosilles

à ne pas prononcer

 

Ce petit mot

à la saveur du sens

 

Empreinte unique

de ma fausse

surdité

 

 

 

A.C

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 18:19

Au -devant...

 

 

Au-devant de nos pas

le vent accompagne

le duvet de nos rêves


Chevelures d'écume

Etoffes volatiles

aux ailes ouatées

 

j'irai déposer le calame

tu éteindras la lampe

 

La lune n'a pas encore bu

toute l'encre

Il nous reste tant de signes à tracer

 

 

 

A.C

 

 

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11 décembre 2010 6 11 /12 /décembre /2010 10:54

Coquillage

 

 

 

j'ai cru pouvoir séduire la mer

me suis glissé dans ses écumes

ses longs bras de femme

dentelles d'appartenance

qui donnent l'amour

pour mieux trouver l'absence

 

 

me suis reconnu

dans les grimaces du vent

j'avance...je recule

comme des marées

domptées par les astres

qui répètent sans cesse

un refrain blessé

d'insistance paisible

 

tanière d'enfances

mémoire fossilée

des fosses océanes

refuge utérin

où les mots sont caresses

où les mots n'ont pas besoin d'être

 

il en faut des regards

pour enfanter le monde

s'en tenir à l'impossible

 

et le cri

se reflètera-t-il un jour

dans les paumes levées

 

 

 

j' veux

des bateaux

dans ma mare

à café

 

 

 

A.C

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 21:48

Ligériade

 

 

 

M'embrécher de mots

jusqu'à l'écorce

les ouvrir

et de leurs veines

s'engourdir

 

Peut-être

lèvres entrouvertes

nous déambulerons

chargés d'écume bleue

le regard

goutte à goutte

dans le regard de l'autre

et l'un ensemble

 

Peut-être

entre chair et peau

libres aliénés

mendiants de rêves qui crèvent les flots

nous aurons l'onde capricieuse

comme unique rempart

 

Nos deux squelettes enrubannés

d'épiderme et de feu

s'emmièleront fixés ensemble

dans les fonds baptismaux

 

Viendront se désaltérer

les rieuses

et nous

nous endormirons

 

Nous nous endormirons du même côté du temps...peut-être

 

 

 

 

Faisons

nous

sang d'encre

 

 

A.C

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 13:23

T-rêve

 

 

Rêve rêve à la beauté

plaisir de douceur

gestuel tremble d'émois

chair-âme troublée transie

 

Ressens la mélopée

abreuve la fate alitée d'espoir

tu es libre si tu dénies être une quelconque conséquence

déjoue son dé fin soir

 

Rêve rêverie

appartiens lui toi

souffle sur les éteignoirs de lumière

les mots peuvent être de venin

leur musique des requiems

qui t'enterrent dans la poussière

 

Rêve rêve plus haut plus loin

chasse les pensées sombres les casseurs d'étoiles

fais de tes mots des par-chemins

dans le vain verse de l'eau

 

L' Homme est bipolaire

il peut écrire des vers

tuer se tuer

massacrer pour un dieu qu'il n'a jamais vu

par besoin de croire

par besoin d'aimer

prétexte à la guerre

prétexte au pouvoir

au pouvoir de l'argent

excuse pour les tyrans

qui arrache les rêves aux yeux des enfants

 

les femmes qu'on mutile

les hommes qu'on humilie

la vie qu'on flingue aux couteaux

aux silex des mots

des pensées sclérosées

 

Rêve rêve

de pagnes de couleurs

du bruissement des corps qui voyagent

l'âme-coeur dans les ruisseaux des aubes dansantes

 

Ecoute écoute

l'eau qui glisse frissonnante sur les pierres

chercheuses de soleil

du réveil des champs

 

Rêve rêverie

Appartiens lui toi

A part de toi

ignorant de tout

 

 

A.C


 

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