Exc(l)uses
par mercure-mot-chrome.over-blog.com
Est- ce la lune
avec son ventre rond
son disque blanc
qui raye le ciel
Est-ce encore d' elle
qui nous lance ses rêves
d'excuses fluos
en plein feu...
A.C
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Exc(l)uses
par mercure-mot-chrome.over-blog.com
Est- ce la lune
avec son ventre rond
son disque blanc
qui raye le ciel
Est-ce encore d' elle
qui nous lance ses rêves
d'excuses fluos
en plein feu...
A.C
En charmille
par mercure-mot-chrome.over-blog.com
Un ballon éclatait non chaloir
Knock perdit sa moustache
Ombres blanches
d'un théâtre éteint
Elles sont là
à tous vents
en chemise
en cheveux
en charmille
Toujours à me filer le train
Les voiles
Tisserandes
A.C
Coïncidence
Qu'eau ainsi danse la nage des nues
Qu'oh ainsi dense la valse des sens
Creusets de comètes
Parfois tout fait signe
Et l'ivresse lucide
Et les beautés du monde.
A.C
Passage
par mercure-mot-chrome.over-blog.com
En vain
nous cherchons sur le rivage
une demeure
un air de flûte qui chancelle
d'un silence à l'autre
Nous glissons sur un fleuve
à la gorge ouverte
entre les astres
A.C
Pattes d'oie
Un
Quand la nuit moire
Deux
Quand le jour nuit
Trois
Quand le verbe encre
Eh, mais, je suis là
Tout petit mais je suis là
Un
A ceux qui rient
Deux
A ceux qui croient
Trois
C'est celui dit
Quatre
Si c'est bien moi
Et Circé rond
Au cycéon
Mais tout petit
En bleu
Qui voit
Sans son chapeau chaussé
Haut noix
En quatre
En trois
Odyssée moi
Un
Son coeur qui bat
Deux
Ses yeux qui voient
De loin
Vélin d' Alun
Trois
Et je suis là
En quatre en trois
C'est moi
C'est moi
Un
Pour les couleurs
Deux
Bonheur sucré
Trois
Quand les haleurs
Quatre en sont tombés
Au feu de loi
Au jeu de l'oie
Cheval de trait
M'a emporté
M'a emporté
A.C
C'est juste
C'est juste
Un juste au corps
Un goût d'exil
Qui excelle au bout des cils
A demeure
Il y a péril
C'est juste
Un juste au coeur
Juste un cri
Un cri muet
Un quoique
Quoiqu' on ne fasse pas la hauteur
Ca ne passe pas de passer à côté
C'est juste un - ça va passer-
Mais ce n'est pas vrai
C'est juste ailleurs et ici
Sous le soleil ou sous la pluie
Une vie
Une vie de plus
Emmitouflée dans la misère
Qui ne manque pas d'air
C'est juste un homme
Un homme de plus
Endormi sous un abribus
C'est juste
Injuste...
Agnès Chêne
Eau d' yeux
je fus ruisseau
eau fraîche si claire
que l'on voyait à travers mes émotions
le clapotis d'un coeur tendre
c'était l'enfance
nue en croissance
je fus rivière
rythme déferlant
que l'on entendait de loin
en cascade je laissais couler l'Amour
nature désirée
sur mon passage une envie de tout boire
je fus fleuve
fuite en avant
à pas de course coeur tuméfié
il me fallait retrouver la mer
ses marées
hautes à voies basses
me rouler dedans
pour oublier le monde
respirer une force dorée
qui du ruisseau ou de la mer
est la source
je ne sais pas
un collier de perles
moyé du cou au poignet
enlasse les battements de mon pouls
ou
miettes d'une tresse
collée à la lie
la moie desserre ses bandelettes
je sens l'eau du bain monter
jusqu'à ras bord
A.C
Smic, smac, smoc
Il était une fois
un soir d'automne
Il était une fois
un soir
ce soir d'automne ci
ici
Smic smac smoc
C'était un mardi
la ville frissonnnait
et une pluie de secondes s'écoulait
Smic smac smoc
Il était une fois
un soir d'automne
ou était-ce d'hiver
vers je ne sais plus combien
Il venait d'un pays
cent
un oiseaux
sans plume
de chat
Il venait d'un pays
ou presque
et preste sans forêt
ils venaient de là-bas
il venait d'ailleurs
smic smac smoc
Ce soir-là
ce soir-ci
ici...là
Ils portaient avec eux
une flûte de mer bleue
il portait avec lui
des palmes
et des cherche-midi
d'ilui
à bâli
Il faudrait nouer le temps
aux secondes
de ces rencontres
malgré le vent
malgré la pluie
smic smac smoc
Ici-ici-ici
Mais oui
place du marché
de Bussy
l'automne et l'été
réunis
les temps
d'un dormeur du val
Les arbres ont la couleur
du monde
Agnès Chêne
Nuage
Un jour se lève
Un jour et plus
Est-ce un jour
un jour seulement
pour se poursuivre ainsi
jusqu'à la fin
sans qu'on ne lui demande rien
A regarder les nuages
crier leurs songes dans les eaux bleues
on pourrait presque croire que quelque chose essaie de se dire
une rage
un aveu
un espoir
un je ne sais toi essaie de s'écrire
Un jour
Une main alors
qui se lève
errante bohème
hésite ses pas dans le poème
entrailles tendues par la mitraille du rêve
Une paume se soulève
se tord
et s'affaisse soudain
comme une étoile dansante
sur le plancher des lattes
à regarder passer les trains
Main qui danse
danse danse
et se souvient
Main qui valse
valse valse
l'amour dont nul ne revient
j'ai fait un rêve cette nuit
j'ai rêvé d'un jour qui soit beau jour
sans se survivre sans cesse
Un jour qui rêve
qui se rêve
qui veuille
les oiseaux
parlant de toi
A.C
Détour ne ment
je reviens
je vais m'asseoir en haut de mon escalier géant
face aux horizons face aux océans
face à moi à toi
qui arrivera peut-être
sur la vague en ressac
une nuit un jour
quand je ne t'attendrai plus
la terre en jalousie a cassé les nuages
en déversant la pluie
dans les éclairs d'orages
l'aube dans cette rage a noirci
le soleil
je veux porter un vers
puis deux puis davantage
aux coquilles de voix
la vie n'est qu'un souffle
l'enfance est son air
son a-ria
un sou-pir
d'une éternité minuscule
musicale
plutôt que de m'en plaindre
je respire plein les yeux
butinant mes aubes
et mes crépuscules
dans chaque jour qui passe
se niche une vie entière de saisons
en désordre
des humeurs d'arc-en-ciel
des orages de passage
des lumières et des ombres
des espérances
des larmes en sourires
des petits mensonges
des grandes vérités
ou peut-être l'inverse
un temps entre miel et désenchantement
mais toujours dans l'envie
cette enfance qui s'attarde
qui ne se rendra pas...
A.C