26 mai 2012
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10:49
Recueil
je t'ai mis en lumière
un peu trop tôt
un peu trop vite
je ne savais pas
qu'en dehors de moi
l'hôte-ombre s'invitait
à effacer de ses doigts
de fiel
la joie
ma joie
de te faire connaître
qui sait
un jour
dans mon berceau de mots
tes ailes retrouveront leur force d'envol
Agnès
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Poésie
20 mars 2012
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12:51
Tourbillon
Une plume, une feuille
Et des vers qui s'en vont
Pour annoncer l'éveil
D'une belle saison
La plume est si jolie
Qu'on la croirait venue
Tout droit des Canaris
Ou d'oiseaux inconnus
La feuille, elle, est si sage
Que pour la voir voler
Il faut avoir en page
De bien légères pensées
Il n'y a que le vers
Qui de temps en temps
Marche de travers
Et se KOgne souvent
Souvent, mais pas toujours
Cela dépend du vent
Du vent qui certains jours
Soudain quand ça lui prend
Souffle fort à faire
Jaillir une myriade de noms
Envoyant plume, vers
Et feuille en tourbillon
En tourbillon de vie
En tourbillon de joie
Illuminant l'esprit
De celui qui le voit.
Illuminant la vie
De l'enfant qui l'entend.
@ Agnès Chêne
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Poésie
17 mars 2012
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18:07
Là-haut dans l'espace
Regarde la lune
Son rire s'espace
Au-dessus des dunes
Il y a dans l'air
Une ombre qui court
La nuit qui se perd
Dans les plis du jour
Il y a le soleil
Qui pointe son nez
Qui dit au sommeil
De se réveiller
Il cogne aux volets
Il frappe aux carreaux
Le café est prêt
Il sera bien chaud
Ainsi va la vie
Ainsi va le jour
Le monde jaillit
Et le monde court
J'ai laissé derrière
Un noeud de poussière
Un éphéméride
Et des heures timides
Ainsi va la vie
Ainsi va le jour
Le monde jaillit
Et le monde court
Un instant j'ai pris
Le temps d'observer
Le jour afficher
Sa mine réjouie
Agnès
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Poésie
29 novembre 2011
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16:02
Eclipse
La terre et la lune
s'épousent parfois.
Exactement.
*
Ciel
Ciel ?
Beau
Je ne le vois
qu'à travers les nuages
*
Où sommes-nous
Dans la lune
Et si loin
des étoiles
*
Grains
Je compte
un peu
passionnément
mes grains
de raisin
*
Océan
On frappe à la vitre
- Qui est là ?
-...
- C'est l'océan
*
Cygnes
Comment vous dire
je vous aime
si les cygnes s'éloignent
*
Feuille
C'est l'heure
Une feuille saute
sans parachute
*
Arbre
Ton squelette nu
ne cache plus les enfants
ni les amoureux
*
Le silence
Le silence
prend la place
de la lumière
*
Hiver
Le paysage
a oublié
son texte
Agnès
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Poésie
26 novembre 2011
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00:29
Résonance ou résonnance
Résonance peut s'écrire résonnance
selon l'humeur
prolongement ou amplification de sons
physique ou poétique
c'est comme on veut en poésie
mots écrits sur un flocon de neige
qui chercherait où se poser
qui repartirait soulevé
envolé
il en resterait de la fraîcheur
de la douceur
des étoiles filantes se parlent
aux portes de l'avenir
tentation d'un matin
bleu de cyan
*
Bleu de cyan
Amour
mon âme est bleue
comme un grand ciel
je te la donnerai à boire
à l'aube
nectar de ma main
sur ta peau
désertée
demain
peut être
*
Autant en laisse le vent
Ton coeur fut un roseau
Pris dans les bras du vent
Vole au loin, bel oiseau
Vole vers le levant
Reste doloroso
Reste bel arioso
Éos enfant du matin
Grise le chagrin
*
Sommes- nous
sommes-nous
fable
que notre corps raconte
mot de l'énigme
un presque vivre
un presque mourir
sommes-nous
sommeil
comme désert
ou village
sous la neige
enfants de Cabral
au bord d'une eau
de cristal
sommes-nous
sourire
de lune entière
phare amoureux des chevilles
enlacées de lumière
Agnès C
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Poésie
22 novembre 2011
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16:21
Dors-tu
Non
je m'inspire des rêves
dont tu n'as pas voulu
...
Agnès
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Poésie
11 novembre 2011
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19:02
Elle aimait s'allonger
près du buisson de buis ou sous le noisetier
parfois dans un chapeau de paille
et même dans les mailles d'un gilet
Ses gemmes de jade brillaient dans la tranquillité
quand tout à coup un papillon osa
se poser en douceur
au coeur de sa robe marron
Elle frissonna d'abord
chercha à se frayer un chemin dans les herbes emmêlées, rampa lentement
puis bondit en vain, ignorant que ce Danaïda de Baskide
n'avait jamais été candidat au suicide
Sans aucun doute, le bel Artemis préférait voler autour du sapin
Isis, oubliant le joyeux galopin, s'endormit prestement
rêvant d'une neige à venir d'une bise du Nord
et d'un gigantesque arbre à pain
A.C
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Poésie
15 octobre 2011
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18:29
Bordé de rouge
Une houle de coquelicots
apparaît
comme ça
par hasard
dans le soleil
telle une dague
dans un champ
vermeil
soufflé de vent
musique
paroles
qui s'enlacent
jusqu'à pleurer
puis s'envolent
éphémères
sur l'épaule de l'insolence
au bout de ce chemin
chemin de terre
bordé de rouge
le rouge des fleurs
là
dans le
soleil
Agnès
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Poésie
10 septembre 2011
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16:45
La lune et moi
par mercure-mot-chrome.over-blog.com
La lune est pleine
La lune est pleine
La lune déborde du ciel.
Il y a la lune
Il y a Saturne qui attend
Qui attend la belle
Dans de beaux draps blancs
Et d'argent
Hôtel du firmament.
Il y a la lune
Il y a Saturne
Il y a trois étoiles
Au ciel du lit
Du lit vers l'océan.
La lune est pleine
La lune déborde du ciel.
La lune
Saturne
Le ciel
L'océan.
L'océan
Le ciel
Saturne
La lune.
Déboussolée
La lune a perdu ses quartiers
Saturne
Ses anneaux
Sans quartiers
Sans anneaux
Ensemble ils feront les marées.
La lune
Saturne
La lune et Saturne.
Agnès Chêne
*
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Poésie
13 août 2011
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09:36
Lumières
Les corneilles
je les ai en tête
depuis les près
et les dépose
en ce sillon
le vent laisse à nos manches
une lueur glissante
émiettant les sons odorants
d'une charrette à foin
des branches hautes
le soir tombe sur leur chemise
gonflée de feuillage
nous vivons sans hâte
au ras des lèvres
comme des enfants qui brûlent
au fond des miroirs
se mordant aux lumières
de leurs cheveux
Agnès Chêne
*
Ce soleil
C'est comme s'il était presque midi
ses épis brûlent
quand je regarde par dessus les monts
il est océan
et je rêve de sa bouche
où apprendre à devenir eau
les mots ont le goût de peau
de cette lumière mouillée
*
livre entrouvert sur l'herbe
soleil pincé de mûres sauvages
voix humide et indolente du berger
j'avance de plus en plus
les marches
par où l'ombre
se défend
*
Matin arrêté
bleu
profondeur de la pupille
Ce n'est pas tout à fait la soif
pas encore
bientôt
la fièvre
Le poignet nu
la lumière tremble
*
J'inventerai
le jour passé au présent
où avec toi
le soleil
grimpant aux arbres
et l'automne
j'irai par les rues
insouciantes de lumière
qui ne peut mourir
comme ne meurt
l'étoile du regard
qui t'a vu te délacer
*
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